music before anything else. ▲ julian hayden richardson
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Park S. Andreïs
MEMBRE ✘ that was kinda weird.
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Ocean Avenue
Sujet: music before anything else. ▲ julian hayden richardson Sam 19 Jan - 20:39
music before anything else. Ft. julian
Le quai. Lieu de tranquillité absolue. Lieu où on ne croise personne, où on peut pleurer, crier et aimer la vie, seul. C'est ici que je suis ce soir. Aujourd'hui c'est mon jour de congé, mais je ne me sens pas d'aller chez moi. D'une part parce qu'il y a mon coloc qui même s'il est sympa -parfois- me fait me sentir hors de moi, donc pour éviter d'avoir encore de nouvelles assiettes à acheter, je reste dehors, dans la douceur de l'hiver. D'autre part, parce qu'aujourd'hui est le jour des fleurs. Pour vous expliquer, c'est moi qui ai inventé ce nom. J'ai été placé en orphelinat à l'âge de 7 ans et j'ai été adopté peu de temps après, ce qui est assez rare pour un enfant de 7 ans. Normalement les parents préfèrent des petits bouts de chou tout mignon qui ne font que pleurer et dormir toute la journée. Avant d'être placé dans cette orphelinat, je vivais avec mes parents. Il me semble qu'on était heureux, mes souvenirs sont vagues. On était une famille heureuse, pas très riche, mais pas pauvre non plus. Je croyais à l'époque que la vie nous tendait les bras et que notre bonheur durerai encore un bon bout de temps. Sauf que le sors en à décider autrement. Alors qu'on rentrait de balade, comme tous les samedi soir, un type masqué par le noir de la nuit et par une cagoule sur la tête à pousser mes parents -et moi-même- contre une boutique de fleur. La scène s'est passé très vite et mes souvenirs la-dessus sont très vagues. La seule chose dont je me rappelle c'est mon réveil, il faisait jour et le ciel était bleu. J'avais tout le corps en compote. Je ne voyais personne, je ne voyais qu'une femme en face de moi soignant mon genou écorché. Au moment où elle s'est levée, j'ai aperçu mes parents, mains dans la main, ma mère était assise devant mon père. Ils ne les avaient pas encore bougés. Aujourd'hui, je me rends compte que mon père à protéger ma mère en se plaçant derrière elle et qu'à son tour ma mère a fait de même avec moi.
Chaque année à la même date, je prends des fleurs et je les pose devant un fleuriste. Je l'est ai acheté aujourd'hui, mais je n'ai pas eu le courage de les déposer devant la boutique. Je crois que je ne peux pas exposer cette douleur devant les gens. Donc, j'ai donc décidé à partir de maintenant et jusqu'à que je reste dans cette ville, de les déposer ici, sur ce quai calme et silencieux les bouquets de fleurs que je leur achèterais. Ces bouquets de fleur que je cachais à ma famille d'accueil, ce n'est pas qu'ils ne voulaient pas, parce que chaque année à ce jour, ma « mère » me déposait une somme sur ma table de nuit pour que j'aille à un fleuriste préparé un bouquet de fleur que je déposais ensuite devant l'une des nombreuses boutiques de fleur de la ville où j'habitais alors. Tout en repassant dans ma tête ces moments que beaucoup qualifierais de triste, mais qui pour moi font ce je suis aujourd'hui, je joue de ma guitare, celle qui ne me quitte pas. Je fais valser les notes dans la nuit silencieuse. Elles tourbillonnent autour de moi, en une danse calme et gracieuse, douce et magnifique. Elles s'envolent et se perdent à l'horizon, quittant le pays, volant on ne sait où. Elles sont simples et mélodieuses. Elles jouent pour moi, la chanson du jour des fleurs.