1 △ PARLEZ-NOUS DE VOTRE ENFANCE/ADOLESCENCE À OJAI.
Neal a eu une enfance plutôt cool. Comme tous les enfants, au début, il comprenait pas pourquoi sa mère courrait dans tous les sens chaque fois qu'un nouveau débarquait dans le village, pourquoi elle le serrait dans ses bras chaque fois qu'un bébé naissait ... il était juste gamin et insouciant, il avait rien dans le crâne si ce n'était de savoir quand est-ce que que bidule viendra à la maison pour qu'il puisse lui montrer son nouveau lego et manger des crêpes avec lui. Puis il a grandi, il est devenu soucieux et c'est lui qui s'est mis à courir voir sa mère chaque fois qu'il savait qu'une personne emménageait, chaque fois qu'une ambulance emportait une femme enceinte à l'hôpital. Évidemment, sa mère lui disait de cesser de se soucier de tout ça, de vivre au jour le jour et de faire disparaître la ride sur son front; il fallait qu'il se contente d'être un ado à problèmes avec une certaine liberté. Ouais, Neal a toujours été ce mec qui vient réconforter les gens qui pleurent en essayant de les faire sourire. Il encore en plein dans son adolescence et plus il avance, plus il se contente d'essayer d'oublier cette stupide légende.

2 △ QUELLE EST VOTRE PERCEPTION DE LA LÉGENDE?
Sérieux, si vous lui demander en face, il lèvera un sourcil et dira qu'il préfère pas y penser, elle est là, c'est tout. Mais au fond, c'est sa plus grande peur. Ouais, le légende le fait grave flipper et ça se ressent dans les tremblements qui l'envahissent à chaque nouvel habitant qui débarque. Ça se ressent à ses regards soucieux lorsqu'il remarque qu'une des habitantes est enceinte. Un jour, sa mère était malade quand un nouvel habitant est entré dans la ville; il a tellement eu peur qu'il est resté à son chevet toute la journée. Elle n'avait qu'une simple grippe mais ça lui tenaillait l'estomac : il a trop peur que les gens qu'il aime ne meurent. Il ne comprend pas que les portes de la ville ne soient pas fermées pour les gens qui y entrent. Parce que oui, personne n'en sort mais quand il s'agit de rentrer pour tuer les habitants, elle est aveugle. Pourquoi ils font pas avorter les femmes ? Pourquoi c'est pas les plus vieux qui meurent avant ? Non, c'est du pur hasard et ça l'énerve tellement qu'il préfère faire comme si y'avait pas de légende. Il a bien trop peur que ça lui prenne à la gorge pour en parler, surtout depuis qu'il a tilté sur le fait que son père était mort à cause de lui. (et oui mon petit gars, t'es né le jour de son décès, deal with it). La légende est cruelle.

3 △ COMMENT RESUMERIEZ-VOUS VOTRE VIE MAINTENANT ?
J'dirai pas que j'aime pas ma vie ... ni que je l'aime plus que ça mais ... je me demande de plus en plus si y'a pas un moyen de fuir toute cette mort qui nous pend au nez chaque jour. Enfin, on fait tous avec, je fais avec, maman fait avec, mes potes font avec mais ça reste assez pesant comme vie. On a un peu l'impression d'étouffer dans cette ville, on est que 85 mais plus le temps passe, plus j'ai cette sensation de carcan qui m'étrangle maladroitement. C'est pas ça qui va me faire arrêter de penser que la vie c'est juste une grosse blague et faut la vivre, c'est pas ça qui va me donner envie de ranger ma chambre ou d'arrêter de dessiner. J'ai beau y penser souvent, il m'arrive que certains jours, je fasse rien d'autre que rire à m'en défoncer les abdos. C'est un syndrome assez normal quand on y pense; y'a toujours un moment où on a envie de voir autre chose et ça même si depuis le berceau on nous chante la légende en nous empêchant de franchir telle ou telle limite. Bon, je vais pas me plaindre, je suis encore vivant donc, ave moi, je peux encore faire le con dans les rues d'Ocean Avenue oké ? Alors que demander de plus -si ce n'est une paire de chaussures neuves parce que mes anciennes sont déchirées ....

hors jeu

↝ prénom(s) Alex ↝ pseudo FEARLESS BITCH. ↝ âge 16 ans ↝ où avez-vous connu le forum bazzart ↝ fréquence de connexion par semaine josais pas en fonction de la charge de boulot. ↝ commentaire ? questions ? je veux du riz. sinon le forum est trop beau omfg.