1 △ QUI ETIEZ-VOUS AVANT D'ARRIVER A OJAI?
Avant, j'avais une vie des plus parfaites. Je suis née dans une riche famille Californienne où j'ai grandi telle une vraie princesse. Pas étonnant que je sois rapidement devenue une fille assez arrogante et superficielle. J'étais le genre reine du lycée que toutes les filles envient et que tous les garçons veulent. Et vu mon égo sur-dimensionné, cette situation m'a toujours convenu. Comment ne pas aimer l'idée d'être la star de son lycée hein ? Bien sûr, je faisais aussi en sorte d'être une bonne élève bien que les cours ne m'intéressaient guère. Je préférais le shopping, la mode, les fiestas et les garçons. Cependant, il y avait quand même un cours que j'aimais bien. C'était le dessin. J'ai toujours eu des facilités à manier le crayon avec habileté. Je crois que c'est ce qu'on appelle plus communément : un don. Et chez moi, en dehors du lycée, j'ai secrètement commencé à dessiner des vêtements. Je pouvais ainsi combiner mon don et ma passion. Ce fut un réel déclic. Il fallait que je travaille dans la mode. Non, je ne serais pas mannequin. Même si je suis canon, je suis beaucoup trop petite pour défiler sur les podiums. Et je préférais la création. C'était décidé. Je serais styliste. La pilule fut un peu dure à avaler pour mon père qui me voyait avocate, notaire ou pourquoi pas médecin. Ma mère fut déjà plus emballée vu qu'elle partage ma passion pour les fringues. Et c'est ainsi qu'après le lycée, je me suis donc lancée dans des études de stylisme. Et puis voilà, ça fait maintenant près de deux ans que je travaille dans une agence de mode. J'avais un boulot que j'adore, des amis super, je gagnais bien ma vie, j'avais un appart' du tonnerre et même un petit ami super canon depuis près de six mois. Il travaillait en face de l'agence et j'avais tout fait pour le séduire. Je suis du genre déterminée qui aime avoir ce que je veux alors j'étais parvenue à avoir mon beau Jordan. Ma vie était donc fabuleuse. Mais ça, c'était avant.

2 △ COMMENT ÊTES-VOUS ARRIVÉ A OJAI?
J'avais enfin pris quelques vacances alors avec mon petit ami Jordan, on avait décidé de partir en amoureux direction Tijuana au Mexique. C'était Jordan qui conduisait, évidemment. J'ai toujours aimé me faire conduire comme une princesse. Nous étions toujours en Californie mais nous roulions quand même depuis bien une bonne heure lorsque j'ai remarqué avec effroi que j'avais oublié mon bikini rose fétiche sur mon lit. Il était impensable que je parte en vacances sans lui. J'ai remonté mes lunettes de soleil sur ma tête et me suis tournée vers Jordan en arborant un sourire angélique. « Chéri ? » Il a brièvement détourné la tête de la route et a ri avant de me demander : « Qu'est-ce qui se passe ? » « On pourrait pas faire demi-tour ? J'ai oublié quelque chose. » Je le vis froncer les sourcils. « Et qu'est-ce que t'as oublié de si important ? » « Mon bikini rose... Tu sais... Celui avec lequel je suis si sexy... » Soudain, j'ai vu son visage se remplir d'une certaine colère et il s'est arrêté comme ça, d'un coup, sur le bord de la route au milieu de nulle part. Il est descendu de la voiture en claquant violemment la porte. Abasourdie, je descendue aussi de la voiture et lui ai lancé un regard interrogateur. Et c'est là qu'il a commencé à s'énerver. « Ton bikini rose ? Mais tu pourrais pas en acheter un autre là-bas bon dieu ? » Quoi ? Mais il a fumé là ! Acheter un autre bikini ? Et puis quoi encore ! « Non, c'est celui-là que je veux. » « Tu fais vraiment chier Nirvana ! Tu te moques de moi là hein ? » Oui, bon, je sais bien que j'ai toujours été une chieuse particulièrement capricieuse mais on me prend comme je suis ou on ne me prend pas. « Tu sais quoi ? J'en peux plus. Je te supporte plus. T'es qu'une gosse capricieuse ! ça fait des mois que je supporte ça et j'en ai marre. » Je le vis alors ouvrir le coffre de la voiture et en sortir mon imposante valise rose fuschia. « Mais qu'est-ce que tu fais chou ? » « J'me tire. Voilà, ce que je fais. Trouve toi un autre pigeon. Moi c'est terminé. » Hein ? Mais il ne va quand même pas m'abandonner dans ce trou paumé quand même ? J'étais tellement scotchée que je n'arrivais même plus à bouger ou réagir. Je le vis alors remonter en voiture et démarrer en trombe avant de me laisser là, sur le bord de la route. « ENFOIRE !!! », hurlais-je sans savoir si il avait pu m'entendre. Mais au moins, ça m'avait défoulé. « FUCK ! TRIPLE FUCK ET QUADRUPLE FUCK ! » Je ne sais pas pourquoi, ce mot avait tendance à me défouler quand j'étais énervée. Bon, il fallait que je fasse quelque chose si je ne voulais pas pourrir sur le bord d'une route déserte. L'auto-stop ne me tentait pas trop. Je pris alors mon iPhone chéri, histoire d'appeler un taxi ou quelque chose du genre. Pas de réseau ? Mais c'est quoi ce délire ? J'ai alors levé les yeux et aperçut une pancarte à environ 200 mètres. Ojai. Qu'est-ce que c'est que ce bled ? Bon, je trouverais peut-être un téléphone quelque part. J'ai tiré ma valise qui me semblait pesé au moins quinze tonnes et j'ai franchi l'entrée de cette ville. Enfin, si on pouvait appeler ça comme ça. ça avait l'air carrément glauque. Et puis, il n'y a pas grand chose à faire ici apparemment. J'ai quand même aperçu un espèce de magasin bien loin de ceux que j'avais l'habitude de fréquenter. Ma foi, ça ferait l'affaire quand même pour téléphoner. Je suis entrée à l'intérieur et là tout le monde m'a dévisagé froidement. Super comme accueil... Je me suis approchée de la caisse et ai demandé si je pourrais téléphoner. « Pas de téléphone ici. » C'est une blague hein ? J'ai insisté un peu mais la personne continuait à dire qu'on ne pouvait pas téléphoner dans cette ville. Dépitée, je suis sortie. Mais dans quel village de fous j'avais pu tomber ? J'avais beau regardé mon iphone, pas la moindre trace de réseau. Fatiguée et désespérée, j'ai passé la nuit dans un hôtel glauque avec la ferme intention d'éclaircir toute cette histoire le lendemain.

3 △ COMMENT RESUMERIEZ-VOUS VOTRE VIE MAINTENANT ?
Le lendemain, j'ai ouvert les yeux, pensant avoir fait un cauchemar affreux. Mais non, tout ceci était bien réel. Jordan m'avait réellement largué au bord de la route près d'un bled étrange. Mais quel enfer ! Et je n'étais pas au bout de mes peines. J'ai cherché à en savoir plus et à trouver un moyen de rentrer chez moi. On m'a finalement envoyé voir une bonne femme. Une espèce de fêlée qui s'appelle mrs. Rosewood ou un truc dans le genre. Elle m'a expliqué que le village était victime d'une malédiction. Elle en tient une sacré couche la vieille ! A mon avis, ils doivent en fumer de la bonne par ici ! Mais force m'a été de constater qu'elle avait peut-être raison. Cela fait quelques jours que je suis ici. Et je suis toujours coincée ici dans cet endroit cauchemardesque. Pas de réseau, pas de boutiques de fringues de luxe, rien à faire... Et je me sens seule. Ma famille, mes amis, mon boulot... Tout me manque. Ma vie me manque. Il faut que je parte d'ici. Mais tant que je n'ai pas trouvé de moyen, il va bien falloir que je m'habitue à cette vie horrible. Mais qu'est-ce que je vais faire de ma vie ici ? Est-ce qu'au moins je vais arriver à me faire des amis ? J'ai l'impression qu'on me dévisage comme si j'étais un monstre. Peut-être parce que quelqu'un est mort à cause de mon arrivée ici... C'est pire que tout ce que j'aurais pu imaginer. Si un jour, j'arrive à partir d'ici, je peux vous dire que mon ex va m'entendre. Mais malgré tout ça, je ne peux m'empêcher de douter de cette malédiction. C'est tellement sur-réaliste. C'est peut-être une télé-réalité hein ? Allez, dites-moi que c'est ça...

hors jeu

↝ prénom(s) Aurélia ↝ pseudo Haha (a) ↝ âge un âge mental qui vole pas bien haut x) ↝ où avez-vous connu le forum Bazzart ↝ fréquence de connexion par semaine ça dépend x) disons 4-5 / 7 ↝ commentaire ? questions ? Ce forum déchire tout.