I can't choose, so confused What's it all mean I want my own dream so im gonna scream [Eallison]

"Je suis ce que je suis mais je le suis bien.."

Enfin une journée que je passais avec mon frère. Une journée à ne plus me poser de question, ni même à me cacher. C'était une journée où j'étais moi même. Mais il y avait une part de moi que je cachais aussi à mon frère et ce depuis quelques années. Je lui avais toujours fait croire que je détestais l'école, que je n'aimais pas lire et qu'il était hors de question que je fasse mes devoirs avec lui. Si seulement il avait su... Peut être qu'il avait deviné.. j'en savais rien et de toute façon, j'évitais le sujet avec lui. Qui pouvait comprendre ce que je ressentais? Bon, il était vrai que je m'en fichais complètement de ne pas savoir lire ou écrire, ça ne m'empêchait pas de vivre. Pour pêcher, je n'avais besoin que de ma canne, d'un filet et de mon bateau. Pas besoin de lire un livre ou d'écrire un roman! Mais pour le moment, il n'était pas question de me prendre la tête. Ces moments avec mon frère me permettait de me reposer mentalement. C'était donc avec grande joie que je me préparais pour aller en fôret. Aujourd'hui, je l'avais décidé, c'était la forêt.

Comment expliquer ma relation avec mon frère? je l'adorais, il avait toujours été mon modèle, celui qui fallait écouter parce qu'il savait. Et quand il a changé de vie et de métier, je me suis fermé. Pourquoi? Je ne saurais pas le dire.. mais la vie que menait mon frère me dérangeait. Peut être par jalousie? J'en savais rien. Je n'ai jamais vraiment été en crise avec lui. Mais je commençais à ressentir l'envie de faire quelques trucs histoire de lui prouver que j'existais, que je n'étais pas un maniaco dépressif de la vie et que surtout que j'étais bien normal. Bref, c'était pas triste. Et puis il y avait Mackenzie. Je crois qu'elle était celle qui me poussait à changer mes habitudes. Et puis je ne savais pas ce que je ressentais. Ces sentiments que j'avais en moi me faisait peur. Bref, je crois que j'avais assez bien résumé ma vie. Mais comme on disait si bien, c'était maintenant ou jamais.

J'avais décidé de prendre de l'avance sur mon frère et j'étais déjà en route pour la forêt. Allons Solal, comporte toi comme un adulte avec ton frère et non comme un bébé. Prouve lui que tu as grandi, me gourmandais-je, appréhendant mon propre comportement. Pourquoi j'avais subitement peur de mon comportement? Parce que j'étais ailleurs qu'en mer. C'était comme si j'avais perdu mes repères. Mon frère, je le voyais plus comme une sorte de père que mon propre père, peut être parce que c'était lui qui m'avait élevé. Il était peut être temps que je lui dise la vérité à mon sujet. S'il me parlait encore de changer mes habitudes, j'allais lui cracher la vérité à la figure..

Solal & Eallison

« Nul ami tel qu'un frère ; nul ennemi comme un frère. »

Avoir était plus un père qu’un grand frère pour Solal, n’avait pas tous les jours été facile pour Eallison Bradford, mais jamais il n’avait regretté la manière dont il s’était impliqué dans l’éducation de son cadet. Après tout, il était celui qui avait tanné ses parents pour avoir ce petit frère, en dépit de la menace de la malédiction qui planait. A cette époque, il y croyait encore et donc il savait que naissance équivalait à un nouvel habitant, qui dit nouvel habitant dit une personne qui décède pour rester au nombre des quatre-vingt-quatre. Et puis, même si dans un premier temps il en avait voulu à Solal pour la mort de leur mère, il avait très vite changé d’opinion. Mère disparue, père absent pour cause de travail, et bien qu’encore relativement jeune, Eallison pris en charge son petit frère, frère qu’il adorait plus que tout autre personne dans cette ville.

C’était d’autant plus difficile ces derniers temps que son cadet était en plein dans l’adolescence et la crise qui va avec ce passage de la vie de tout être humain. Les deux garçons bien que souvent très complices, avaient de nombreux points de vue divergeant sur bon nombre de sujets, comme le choix de Solal de suivre les pas de leur père quant à sa carrière, alors qu’il estime que son frère vaut bien mieux que cela. Ou encore celui concernant cette soi-disant foutue malédiction. Eallison, lui, cela faisait bien longtemps qu’il n’y croyait plus, et son objectif pour l’heure, son but dans la vie, était de trouver les preuves que madame Rosewood leur ment à tous, prouver la supercherie, mais aussi s’en aller d’Ojai et pouvoir se permettre, tout ambitieux qu’il est, de viser plus grand, plus haut et plus loin. Alors il essaye tant bien que mal de raisonner Solal, de lui faire prendre conscience qu’il croit dur comme fer à un vulgaire mensonge qui terrorise la ville et qu’il faut qu’il ouvre les yeux. L’aîné des frères aimerait bien voir son cadet se ranger de son côté et même pourquoi pas partir à la chasse aux preuves en sa compagnie, d’autant que sa fonction de policier était bien pratique pour ces investigations pas très légales.

Aujourd’hui, Eallison avait un jour de repos, même si au fond il ne quittait jamais complètement son rôle de policier, et il comptait bien en profiter pour la passer avec son frère. Ils avaient beau avoir dix-neuf et trente ans, cela faisait toujours plaisir au plus âgé de passer du temps avec celui pour lequel il s’était plié en quatre depuis qu’il était venu au monde. Et puis, cela faisait déjà quelques temps qu’ils n’avaient pas eu l’occasion de se retrouver en tête à tête de cette façon, cela faisait déjà quelques temps également qu’Eallison n’avait pas embêté Solal avec ses questions et ses piques concernant son métier et la malédiction. Le jeune homme aimait bien chercher et provoquer son cadet lorsqu’il en avait l’occasion. Aujourd’hui était donc une belle occasion de passer du temps ensemble et de discuter tranquillement, à l’abri d’éventuelles oreilles indiscrètes. Solal avait opté pour la forêt, choix que le policier avait complètement approuvé, il aimé bien ce balader au milieu de tous ces arbres, c’était toujours impressionnant pour lui, à chaque fois qu’il s’y promenait il avait une impression d’immensité, et surtout de ce sentir lui, ridiculement minuscule alors qu’il était loin d’être petit pour un homme.

« Salut frérot ! T’es là depuis longtemps ? T’as pas trop attendu au moins ? »

Quand il arriva au point de rendez-vous, Solal était déjà là. Eallison avançait vers son frère un grand sourire charmeur et triomphant collé aux lèvres, la tête haute, le visage caché par une paire de lunette de soleil malgré la couleur grisâtre du ciel qui les surplombait. Le pas nonchalant, les mains dans les poches de son Jean, il offrit une tape amicale sur l’épaule de son cadet une fois qu’il se trouva à sa hauteur.

« Ça va, tu vas tenir sans ta pêche le temps d’une journée ? »

Tout en s’enfonçant déjà entre les arbres de la forêt et s’éloignant de la lisière de la forêt, il commençait déjà les hostilités en lançant une première pique à son petit frère adoré. Rien dans sa question n’avait une connotation méchante, jamais il ne s’était permis d’avoir des mots mauvais envers Solal, non, là ce n’était qu’une plaisanterie, il se fichait éperdument la réponse qu’il connaissait de toute façon. Sa phrase servait surtout à prévenir l’adolescent qu’il ne comptait pas le laisser complètement tranquille tout le long de leur tête à tête fraternel.

©CeL

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"Je veux te prouver que je peux changer..."

Je l'attendais depuis un petit moment et j'avais le temps de réfléchir un petit peu plus. Mais je devais me l'avouer, réfléchir était difficile pour moi. Tout comme être quelqu'un de normal. Tout ça parce que j'étais différent. Et le genre humain était contre la différence. La vie était différente pour chacun d'entre nous. Moi, c'était ma vie rangée, au moins, je maîtrisais la situation ce qui me permettait de cacher ma différence aux yeux de tous. Même à ceux de mon propre frère. En parlant du loup, le voilà qui arrivait. J'avais toujours admiré ce grand frère qui était tout pour moi. Il était beaucoup plus que mon frère pour moi, il était mon point de repère pour tout. Alors c'était pour ça que premièrement, je lui cachais ce que je lui cachais à propos de moi. Je vivais très bien, le fait de ne pas savoir lire et écrire et j'avais quand même une vie normale. Et puis la mer, c'était tellement rassurant. Personne ne pouvait comprendre ce que je pouvais ressentir, même s'il essayait de se mettre à ma place.

J'esquissais un sourire quand mon frère arriva près de moi. J'étais content de casser un tantinet soit peu cette monotonie.

« Salut frérot ! T’es là depuis longtemps ? T’as pas trop attendu au moins ? »

J'étais ravi de le voir, alors il aurait pu être trois heures en retard, cela ne m'aurait pas dérangé. Je lui sautais dans les bras et je répondis:

"Non! Je suis content de te voir!!"

C'était sincère, et c'était bien avec mon frère seulement, que je pouvais être moi même. C'est alors qu'on commença à marcher et que je repartais dans mes pensées. Mais il était hors de question que je réfléchisse, j'avais peur de réfléchir, c'était trop compliqué pour moi. Je marchais à ses côtés, et un sentiment de honte me prit. J'avais honte de ce que j'étais alors que mon frère avait une vie tellement mieux. Ça me travaillait de ne rien lui dire. De devoir faire semblant d'être normal. Je continuais de marcher silencieusement, tout en observant mon frère. Il avait de la chance. Il avait toujours été plus chanceux que moi. Il avait connu notre mère, il avait une vie dont il souhaitait vraiment. Oui, je pouvais très bien dire que j'étais un peu jaloux d'Eallison.

« Ça va, tu vas tenir sans ta pêche le temps d’une journée ? »

Je sortis de mes réflexions pour lui adresser un regard agacé. Il fallait qu'il commence. Si je m'en foutais royalement des autres, les mots que prononçaient mon frère me blessaient même si ce n'était pas méchant. Alors je lançais, grommelant:

Ouais c'est bon je survivrais ne t'inquiète donc pas pour moi...

J'avais envie d'être arrogant, même à 19 ans. Oui, je voulais me rebeller Alors je fixais mon frère et j'ajoutais :

"Mais j'avoue que la compagnie des poissons est beaucoup plus reposant et plus tranquille que celle des êtres humains présents ici.. Et au moins on risque pas de mourir... "

Ocean Avenue

» Eallison ৩ Walk of Life
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» Eallison ৩ Je suis un peu comme Batman, il me manque plus qu’une lumière dans le ciel pour que les gens puissent m’appeler.

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