1 △ PARLEZ-NOUS DE VOTRE ENFANCE/ADOLESCENCE À OJAI.

« Moa ! Moa ! » mon souffle se coupe, mes petites jambes de bambins m’empêchent de courir aussi vite qu’aujourd’hui, je la cherche partout, mes rouges rosissent. Je sens quelques regards sur moi au passage, je déteste cette pression. Me voila à mes cinq ans, petite vague de fraicheur sur l’asphalte. J’ai perdu mon ancêtre sur ce marché, les pêcheurs, les poissons, tout me semble gigantesque et je ne la trouve plus. Je vis avec elle depuis toute petite, je n’écoute qu’elle, ma chère Moa. La vie de mes parents est chargée d’allers-retours en mer, ils sont passionnés par cette mer qui leur apporte plus que je n'ai pu le faire. Ils m’aiment sûrement, mais pas assez pour avoir le temps de m’éduquer, c'est Moa qui m'a raconté tout cela. Ils sont parti Ojai quand j'étais petite et ne sont plus jamais revenu. Ma vie est ainsi faite et je ne m’en plains guère, j’aime Moa.
Je la retrouve enfin après cinq minutes de course effrénée, elle s’est posée là, toute souriante à parler aux marchands, elle parle légendes et superstitions avec eux. J’avoue que je ne comprends pas tout, j’attends juste d’être rassurée par ma grand-mère, mon modèle. Je suis surement la seule à la trouver magnifique d’ailleurs, ce sentiment de fierté quand je me promène avec elle ne m’a jamais quitté. « Tu es là ma nina, regarde ce beau collier » la vieille femme me montre ce bijou de fantaisie, le mets à ma hauteur, il est magique. Mon sourire est intense, demander n’est pas polie, je me contente de la regarder, douce. Elle commence à parler avec des mots dans la langue de mes ancêtres avec le commerçant de la même nation et je les écoute avec passion. Elle finit par prendre le collier et me l’offre, le mettant autour de mon cou avec soin. « Tu iras loin ma chérie » ajoute-t-elle. Je ne comprends pas très bien où elle veut en venir mais je suis heureuse. Aller loin ? Pour aller où ? Quitter Ojai m'est impossible et je ne comprends pas pourquoi.

2 △ QUELLE EST VOTRE PERCEPTION DE LA LÉGENDE?

Je crois que je m’en fous un peu, du moment que personne ne touche à Moa tout ira bien. Ce qui me dérange le plus c’est toutes ces personnes qui arrive dans cette ville sans le vouloir. J’ai l’impression qu’ils sont de plus en plus chaque jour et j’ai peur que les plus anciens partent en premier. Ça a toujours été comme ça à Ojai, je ne vois pas pourquoi cela changerait. Inquiétant oui, mais c’est possible de vivre avec, la preuve. J’ai déjà perdu quelques connaissances en y repensant, je ne crois pas savoir ce qu’il leur est arrivé, et je ne veux surtout pas savoir, c’est une fatalité, l’épreuve viendra voir chacun de nous, tomber n’importe quand.

3 △ COMMENT RESUMERIEZ-VOUS VOTRE VIE MAINTENANT ?
Ma vie se résumé à mon travaille, ma grand-mère et mes amis, rien de plus. Je suis née ici et si je dois partir c’est que mon heure sera venu, je suis fataliste et facilement influençable mais la vie est ainsi ici, on vit avec. L’envie de sortir de la ville ne m’est d’ailleurs jamais venu, je suis bien ici malgré la crainte intérieur. Ma passion de la médecine douce me vient de cette grand-mère « mère », Moa m’a tout appris et plus encore. Je baigne dans cette culture depuis le berceau et je suis fascinée par tout, encore aujourd’hui. Ma superstition aussi me vient d’elle, notamment en ce qui concerne la légende. Je vais travailler le matin sans y penser, je vis tranquillement cette vie que l'on m'a offerte. L'amour j'y crois sans le pouvoir, j'ai l'impression de ne pas être à la hauteur même si j'aimerais éprouver tant de sentiments, j'ai trop peur que tout s'arrête tout a coup.

hors jeu

↝ prénom(s) maeva ↝ pseudo dunno ↝ âge 19 ans ↝ où avez-vous connu le forum bazzart ↝ fréquence de connexion par semaine sauf le week end ↝ commentaire ? questions ? none ♥