1 △ QUI ETIEZ-VOUS AVANT D'ARRIVER A OJAI?
Une personne plus que normale je dirais. Je n'irais pas jusqu'à dire insignifiante, mais pas plus intéressante qu'une autre en tout cas. Née à Orlando d'un père flic et d'une mère pâtissière, petite je jonglais entre vouloir mener des enquêtes et faire des cookies. J'ai toujours admiré mon père. Je le trouvais courageux et fort. Il est en quelque sorte mon héros, encore aujourd'hui. Quant à ma mère, je ne passais pas tellement de temps avec elle qui était occupé à tester de nouvelles recettes. Elle n'aimait pas vraiment que je traîne dans la cuisine, elle me disait toujours que ça l'a perturbé. Alors je m'amusais pendant ce temps à interviewer mon père sur ses exploits d'arrestation. Assise sur ses genoux, je lui promettais de suivre son exemple et d'avoir un jour, une insigne comme la sienne. Lui m'a toujours répété qu'il ne voulait pas me voir là-dedans, considérant ce métier comme trop dangereux pour sa fille. En revanche, il m'a toujours dit que je ferais une excellente journaliste. Au départ je pensais qu'il ne le pensais pas vraiment et que c'était simplement pour me faire plaisir. Après tout ce n'était qu'un jeu pour moi et les questions que je lui posait n'étaient pas vraiment élaborées. Ce n'est que plus tard à mon entrée au lycée que j'ai finalement décidé de suivre son conseil. Pas vraiment convaincu au départ, j'ai tout de même patienté un semestre. Au final, je me suis rendu compte que j'étais totalement épanouie dans ce que je faisais. Les cours de journalisme me plaisait énormément, seulement c'était du sérieux et non pas un jeu de rôle cette fois. J'ai tenue, je suis resté sérieuse et j'ai obtenue mon diplôme haut la main. Mes parents étaient si fiers de moi, qu'il m'ont offert ma première voiture. Voiture avec laquelle j'ai rencontré mon futur ex mari. Il se faisait tard et mes yeux se fermés petit à petit au volant. Je ne fus réveillé que lorsque j'entendis un léger choc. J'avais malencontreusement embarqué son rétro alors qu'il était garé sur le bord de la route. J'avais alors vingt-trois ans quand j'ai fait mon premier constat. Ce que je constatais surtout, c'était le regard envoutant de l'homme qui était quelque peu énervé en face de moi. Pour m'excuser, je lui ai proposé de lui payer un café. Pas franchement rentable, mais ça m'a au moins permis de le connaître. Nous avons passés une très belle soirée et nous sommes échangés un baiser avant de se quitter. Un peu rapide certes, mais il y avait une telle attirance entre nous que ni lui ni moi n'avons pu résister. Après un an passé à ses côtés, me voilà fiancée puis mariée quelque temps plus tard. Pour moi c'était certain, il était l'homme de ma vie. Nous avons par la suite emménagés ensemble et notre histoire à durée cinq ans. Cinq ans de pur bonheur jusqu'à ce que j'apprenne qu'il me trompait. Ce fut comme une coup de poignard. Le lendemain ses affaires attendaient devant la porte tandis ce que je tombais en dépression petit à petit. Heureusement mes parents étaient là pour moi et je ne les remercieraient jamais assez pour tout ce qu'ils ont fait. Depuis ce jour, j'ai décidé de ne plus croire en l'amour, ou en tout cas plus au coup de foudre et tout le reste. Je me dis qu'il faut simplement profiter de ce qui s'offre à toi sans te poser de questions et pour l'instant je n'ai pas à m'en plaindre.

2 △ COMMENT ÊTES-VOUS ARRIVÉ A OJAI?
J'avais énormément prié pour me sortir de cette dépression qui me gagnait sérieusement. C'est alors qu'un jour l'entreprise de journalisme dans laquelle je travaillais depuis cinq ans me fit une proposition. Une mutation en Californie. Plus précisément à Ojai. Cette ville m'était complètement inconnu, mais il se passait apparemment des choses étranges là bas qui feraient d'excellents scoop. C'est sans me faire prier que j'acceptais l'offre. C'était pour moi la chance d'avoir un nouveau départ, loin de ce mari à qui j'avais demandé le divorce. Une fois que mes parents se firent à l'idée que je parte vivre loin d'eux, je partis en direction de l'aéroport. Adieu Orlando, Bonjour étrange ville de Ojai. Le vol ne fut pas désagréable et j'imaginais toutes les choses qui m'attendaient dans cette nouvelle ville. J'allais me reconstruire une vie, rencontrer de nouvelles personnes. J'étais heureuse de faire cette expérience. Une fois fraichement débarqué, je pris un taxi qui prit la route pour Ojai. J'avais l'impression que le trajet était interminable lorsque j’aperçus enfin le panneau de la ville. Elle avait l'air minuscule et pas si effrayante que ça. Nous allions presque passer devant le panneau lorsque le taxi-man freina d'un seul coup. Pendant que j'étais en train de m'énerver à l'arrière du taxi je vis un homme planté au milieu de la route. Il avait l'air perdu et extrêmement pressé. Il ouvrit la portière arrière et entra en me poussant légèrement. Il n'arrêtais pas de me dire qu'il était pressé et qu'il fallait absolument qu'il prenne ce taxi. Il me poussa tellement que je finis par ouvrir la portière et sortir. D'un coup le taxi fit demi tour et me voilà seul devant le panneau de Ojai. C'est abasourdi et choqué que je regardais s'éloigner le taxi. Ce n'est pas les événements qui sont étranges ici, ce sont les gens pensais-je tandis que je continuais ma route à pied. Une fois débarqué au beau milieu du village j'aperçus des personnes me regarder comme si j'étais le diable en personne, d'autres étaient choqués. Je ne compris pas bien, mais alors que je ne voulais pas m'attarder des passants vinrent m'aborder en me disant que les nouveaux arrivants devaient absolument rendre visite au maire de la ville. Là aussi je m'étais sentis obligé de les suivre. Une fois devant le maire, elle me fit un discours interminable sur une malédiction qui s’abattait sur la ville. N'y croyant pas un mot je fis semblant de m'y intéresser. Après tout j'étais avant tout ici pour mon travail et donc pour me renseigner sur ces faits étranges de mort inexpliqués. Je me vis ensuite attribuer d'office une maison d'accueil. Décidément, je m'étais fait une vision beaucoup trop hâtive de ce qu'allait être ma nouvelle vie. Espérons que les gens ne soient pas tous comme ça..

3 △ COMMENT RESUMERIEZ-VOUS VOTRE VIE MAINTENANT ?
Cela fait à peu près un an que j'ai emménagé à Ojai. Vraiment pas convaincu au départ je me suis là aussi donné du temps. Au final je me suis rendu compte que les habitants n'étaient pas tous fous, mais seulement les nouveaux arrivants. L'instinct de flic de mon père me faisait parfois mener des enquête malgré moi. Il y avait visiblement des choses pas nets chez les habitants. En revanche la ville elle, ne semblait subir aucunes malédiction. Les gens étaient seulement trop tarés pour y croire et inventer leurs propres histoires. Tout du moins c'est ce que je pensais lorsqu'une mort inexpliquée survint. Les habitants n'avaient visiblement pas l'air affolés. Cas récurant apparemment.. Pour ma part je me préoccupais simplement de faire mon job, qui consistait à interviewer la famille du défunt, prendre quelques photos etc.. Certes, ces cas de décès furent très répétitifs, mais ce n'est pas pour ça que j'y ai plus cru qu'auparavant. C'était pour le travail avant tout, moi j'étais la pour me reconstruire et non pas pour me mettre des idées morbides pleins la tête. La seule chose qui est difficile c'est celle de ne plus pouvoir être en contact avec mes parents. On dirait qu'ils ne vivent pas à la même époque que nous : pas de téléphones, pas de réseau internet.. Le fait qu'il n'y ai qu'une seule boutique me fait bizarre, mais ne me dérange pas outre mesure tant que je peux me nourrir. En un an j'ai donc réussi à m'habituer à certaines choses, bien qu'il y en ai qui m'échappent totalement pour le moment. La théorie de la malédiction reste complètement écarté de mon esprit. J'essaye plutôt de résonner comme mon père et de trouver une explication rationnelle à tout ceci. Je me demande parfois ce que je fais encore ici et pourquoi je ne suis pas partis. N'ayant pas de réseau pour joindre l'agence de journalisme il m'est difficile de savoir quand est-ce que tout ça va s'arrêter. Pourvut que ça ne dure pas une éternité..

hors jeu

↝ prénom(s) jodie ↝ pseudo jodisney ↝ âge dix-neuf ans ↝ où avez-vous connu le forum grâce à Bazzart ↝ fréquence de connexion par semaine tous les jours ↝ commentaire ? questions ? le forum est absolument magnifique ! De plus le contexte change de ce qu'on a l'habitude de voir. Tout est parfaitement parfait, bravo