1 △ PARLEZ-NOUS DE VOTRE ENFANCE/ADOLESCENCE À OJAI.
Croyez-le ou pas, mais mon enfance a bien commencé. D'accord, la naissance d'un enfant à Ojai n'est jamais bien vue, et que quelqu'un a du mourir pour que je vienne au monde, mais l'arrivée de toute bonne chose doit nécessiter un sacrifice à sa hauteur, non ? Je n'ai donc personnellement jamais vu le mal de ma naissance, et j'ai toujours vécu à Ojai. J'ai toujours connu ce village, et ses habitants, qui n'ont pas beaucoup changé en vingt-trois d'existence. J'avais deux parents, qui s'aimaient malgré leurs divergences d'opinion. Parce qu'évidemment, mon père n'approuvait pas les manières de la miss Rosewood, si bien qu'en essayant de rejoindre ce qu'il appelait liberté, il a fini par perdre la vie. Et ma mère, elle, a toujours fait partie de ces conformistes, qui essaient de bien se faire voir pour ne pas trop attirer les mauvais regards sur elle. Autant vous dire que lorsque j'ai osé gueuler après qu'on soit venu nous rapporter sa mort, j'ai de suite été mal cataloguée. J'avais pourtant toujours été une fillette que pas mal de monde appréciaient, jusqu'à cette fameuse histoire. La petite Babee qui est devenue une troublemaker. De toute façon, je me suis toujours dit que je ne pourrai pas être pour le restant de ma vie cette fille parfaite que ma mère voulait que je sois. J'ai été là cependant, il y a six ans, pour elle, pour l'aider à passer ce douloureux moment. Et j'ai passé la fin de mon adolescence à me demander si mon père avait réussi à s'enfuir, ou s'il était réellement mort. Je n'étais plus cette fille hyper joyeuse qui allait vendre ses fruits et légumes, non je suis devenue petit à petit de plus en plus méfiante, et peu de personnes ont ma confiance maintenant.

2 △ QUELLE EST VOTRE PERCEPTION DE LA LÉGENDE?
La légende ? J'y ai cru. Quand j'étais plus jeune, j'en avais même peur. J'essayais être la fille la plus sage pour ne pas être punie par je ne sais quelle force, par je ne sais quelle tragédie. Le genre d'histoires que vous racontez aux enfants pour qu'ils cessent de faire des bêtises. Ma mère savait très bien comment manier tout ça. Puis avec le temps, en voyant la détermination de mon père à montrer que tout ça n'était qu'une belle connerie, j'ai commencé à imaginer les choses autrement. A ne pas tout prendre comme du pain béni, et à voir plus loin que le bout de mon nez. Cependant, la mère Rosewood veille. Elle et ses sbires, je sais qu'il en pullule dans le coin, et c'est pour ça que je ne l'aime pas. Sérieusement pas. Ma mère lui vouerait presque un culte, et elle ne veut pas m'écouter lorsque je lui dis qu'il y a plus là-dessous qu'on ne veut voir. Elle m'envoie directement dans sa chambre, ou me demande de partir et d'arrêter mes bêtises qui pourraient m'attirer des ennuis. Je les ai toujours attirés les ennuis de toute façon. Puis je suis certaine que cette femme m'a pris mon père. Je n'ai pas de preuves, rien qui pourrait appuyer ma théorie, mais j'en mettrais ma main à couper. Une sorte de sixième sens qui me dit de me tenir loin de tous ces gens, le plus possible.

3 △ COMMENT RÉSUMERIEZ-VOUS VOTRE VIE MAINTENANT ?
Maintenant, disons que je suis un peu devenue la fille à éviter. On change de côté lorsqu'on me voit pour la plupart, parce qu'on sait que j'apporte la malchance. Le jour de ma naissance, un vendredi treize, on avait déjà prédit que je n'allais pas être une fille facile. Un cadeau empoisonné. Et maintenant que j'ai clairement dit une fois que je n'étais pas pour cette dictature cachée, les villageois bien sur eux me prennent soit pour une folle, soit m'évitent tout simplement parce que je ne suis pas un modèle d'excellence. Ma mère essaie pourtant de redorer mon image, en me fiançant à un homme très bien d'après elle, en me confiant du travail au marché, en m'aidant à m'intégrer dans le monde, dans son monde. Mais je n'aime pas son monde, et je ne veux pas y appartenir. Après tout, c'est son monde qui m'a pris mon père et son mari. Elle ne s'en rend juste pas encore compte. Sinon, je vend les productions de la ferme familiale donc, et je rends des petits services de couture dans les environs, tout en allant donner un coup de main à l'église dès que je le peux, parce que maman le veut. Mais je rêve d'aventure moi dans le fond. Et j'en parle souvent à Popo, mon meilleur tout simplement, parce que je ne saurai pas quoi ajouter à la suite. Ami, amant, tout fonctionnerait en fait. Puis il y a Darragh, ce fiancé que ma mère trouve parfait, et Mimi, ma meilleure amie, qui est obsédée par mon fiancé. Oui, ma vie est compliquée, mais une chose est sûre : je ne suis pas de ceux qui se conforment, malheureusement non.

hors jeu

↝ prénom(s) lily. ↝ pseudo treacherous. ↝ âge dix-huit mercredi, omfg. ↝ où avez-vous connu le forum par bazz' of course. ↝ fréquence de connexion par semaine tous les soirs c'est clair. ↝ commentaire ? questions ? putain c'est pas possible de me pondre un truc aussi parfait. tout est bon chez vous, c'est moi qui vous l'dis.