Le bel homme se retrouvait démuni, désemparé, mais aussi détruit. Il devait pourtant aller de l'avant, et ne pas regarder en arrière. Il devait continuer à vivre, comme si cela n'avait jamais été produit. Il ne pouvait pas s'attarder longtemps, car une enquête importante le prit d'assaut, avec un meurtre incontournable. Caroline envoya son meilleur agent, pour lui changer les idées, et qu'il puisse raisonner correctement, sans mettre son couple en « pause ». Il était sûr qu'après ce qu'il avait vécu, il n'était plus du tout le même, et avait besoin de se remettre en question, en faisant un break malgré les inconvénients. Il aurait voulu croire que cela était un mauvais rêve, mais cela était entièrement de sa faute. Il aurait dû être plus présent pour éviter l'accident. Les heures s'enfilèrent les unes après les autres, essayant de faire abstraction à ce qu'il venait de vivre quelques heures auparavant. Il était submerger par une vague de sentiment incontrôlable, et de plus en plus intense. […]

Quelques heures plus tard, Owen décida de rentrer un peu plus tard chez lui. Il avait besoin de prendre de l'air, de voir un autre paysage, alors il allait dans la salle de musculation, ou il enchaîna plusieurs entraînements, avant de s'épuiser.. en demandant toujours plus à son corps. Les larmes déferlaient ses joues, sans aucune retenue. Il était incapable de les contrôler, étant dans l'incapacité de retenir son chagrin et sa tristesse. La force se décupla lorsqu'il se focalisa sur sa colère, et sa rage qui submergé l'homme. Le punching-ball se retrouva aussitôt au sol, il déposa un pied vainqueur sur objet de ses envies, avant de se redresser, et d'essuyer ses larmes. Il rejoint sa voiture, pour pouvoir faire un tour, en oubliant totalement les règlements de limites, et ce qui l'entoure, avant d'arriver devant chez lui, totalement épuisé, et déprimé par cette épuisante journée qui n'en finira peut-être jamais. Il hésita alors avant de déverrouilla la serrure, peut-être qu'il devait mieux s'isoler tout seul pour ne pas montrer sa mauvaise humeur et ne pas effrayer la demoiselle qui semblait amnésique. Au bout de quelques minutes, il se décida d'y entrer, tout en attendant sa femme qui le saluait. Les yeux du bel homme était totalement déserté de sentiments, et d'émotions, il avait perdu tout envie de se battre, et de lutter contre ce qui l'entoure. Il espérait que quelqu'un lui vienne en aide, devant son mal, et qu'il lui serait de bonne oreille pour écouter ses plaintes et ses malheurs, comme le faisait auparavant sa partenaire, sa confidente, son épouse, et sa meilleure amie. « Bonjour… » Il répondit de même, sans aucun enthousiasme, car à quoi bon exprimer sa joie, quand t'ont à tout perdu. Il fallait bien s'abandonner au désespoir, et essayer de s'y faire du mieux possible, pour pouvoir la surmonter. « Je ne pensais pas que vous rentreriez aussi tôt. Sweet m’a dit que vous étiez sur une affaire importante. » Sweet est-ce qu'il pouvait lui dire quand elle allait retrouver sa mémoire, et la femme qui l'avait connu auparavant. Celle dont il était amoureux, à la fois jalouse, et téméraire, mais aussi douce et sensuelle. Une vrai perle ! Qui venait de se briser dans des milliers de morceaux dans quelques secondes. La femme était devenu une tout autre personne. Il aimerait ne jamais rentrer pour ne jamais devoir affronter ce moment là, ou il devait être tout aussi distant que leur première enquête. L'enquête s'était déroulé assez vite, à vrai dire sa colère l'avait conduit directement sur le meurtrier, et l'avait rapprocher de la date de sa mort. Il se demandait souvent, pourquoi ce n'était pas lui qui avait pris le coup. Il aurait pu y survivre, même sous le choc de l'amnésie, il avait tout de même une bonne mémoire, et sa femme aurait sur le ramener à la raison, et se montrer aussi forte, mais lui il en était incapable, il avait du mal tout événement qui la séparerait un peu plus d'elle. C'était invivable !

« L'enquête s'est déroulée un peu plus rapide que prévu ! » Il déposa par la suite son gilet noire, en cuir sur le porte manteau, avant de s'avancer vers la cuisine pour pouvoir se saouler la gueule, sans se soucier des personnes autour de lui. Et après tout, elle ne le connaissait pas, alors pourquoi s'inquiéterait-elle pour lui ? Il sortit une bouteille d'alcool dans le placard, ainsi qu'un verre pour se le remplir, avant de reposer son regard sur sa femme qui était en train de commencer l'interrogatoire sur son passé. C'était regrettable de tout devoir recommencer à cause d'un malheur accident, mais malheureusement il était bien obligé de s'y résoudre, sans l'aider à retrouver la mémoire, rien ne se passera. Il était donc dans le regret de répondre à toutes ses questions, sans hésitation, et sans troubler sa mémoire. « Donc … vous et moi, nous travaillons ensemble, c’est bien ça ? » Oui c'était ça, il travaillait depuis sept ans, ensemble depuis que le bureau fédéral de l'investigation s'était mis en tête de le faire travailler avec une anthropologue judiciaire. Le jeune homme se mit à marcher vers le salon, ou il sortit une vieille boite de chaussure, ou y était des souvenirs de leur passé vécu ensemble. Il prit entre ses doigts quelques articles d'anciens journaux, ou ils figuraient ensemble. Il lui tendit le morceau de papier, avant de lui adresser la parole. « Exactement, depuis sept ans.. notre relation n'a pas toujours été comme ça, auparavant ! » Il s'est mis à boire une gorget d'alcool, avant d'essayer de reprendre la parole, avec la souffrance intérieur qui le hantait depuis l'accident. « Je.. J'ai été contraint de collaborer avec toi, grâce à ta supérieur Camille Saroyan qui m'a proposé de travailler avec toi, lors d'une enquête non résolu.. » Il racontait leur rencontre, avant d'entamer la suite avec une autre gorget. « Notre relation avait plutôt mal commencé, ne voyant pas ce qu'une anthropologue judiciaire pouvait m'apporter dans une enquête, ne voulant mêler les « fouines » dixit scientifiques dans mes enquêtes ! Quant à toi, tu ne voyais pas en quoi cela pouvait t'apporter de travailler avec un agent fédéral, surtout qui était un Qi inférieur à toi, et qui était trop protecteur avec toi ! » Il disait exactement comment il avait ressenti les choses, et comment cela s'était produit pour bien lui faire comprendre la situation du départ, avant d'en arriver à maintenant. Il se mit à finir un autre verre, et à en servir un autre pour se saouler. Il se voyait lorsque Hannah avait rompu avec lui, c'était quasiment la même chose. Il en avait marre de tout se prendre dans la figure depuis le début. Comme si quelqu'un était contre lui. Sullivan et les autres allaient pouvoir profiter de la reconquérir. « A présent, ton ex-petit ami pourra essayer de te reconquérir ! Il finira bien par réussir à cause de ton amnésie ! » Quatrième verre à cause de son désespoir, sa déprime, et son malheur, qui n'allait pas encore se terminer. Ce n'était que le début du cauchemar !